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On déjeune à 12 h 15 à l'hôtel. Ça arrache ! Une bière et une bouteille d'eau gazeuse coûtent 450 Rs soit 6,50 euros.
A 13 heures, nous partons à la découverte de Cochin, Kochi, l’une des plus grandes cités du Kerala, état qui existe depuis 1956. Ce n'est qu'un entrelacs de bras de mer et de rivières formant une péninsule coupée de ponts et ponctuée d'immenses filets de pêche ou carrelets chinois. Le mercure indique 32 °C. La troupe est fatiguée mais prête à découvrir ce nouveau monde chatoyant.
En route, le bus nous arrête à Dhoby Khana, blanchisserie principale de la ville, tenue par des familles organisées en association. Les hommes sont au boulot, les femmes leur donnent un coup de main.
Nous commençons notre circuit par la visite de l’église Saint-François de Fort Cochin, la première et la plus ancienne église construite par les Européens en Inde, des Portugais (1516). On se déchausse ! En 1779, elle été reconstruite par les Hollandais. On peut s'y recueillir sur les restes de la tombe de Vasco de Gama enterré là en 1524. A la sortie de cette église sans grand intérêt à part la tombe et les punkahs (ventilateurs suspendus au-dessus des bancs et actionnés à l'aide de cordes), nous faisons une petite promenade à pied à travers le marché aux poissons du port de Kochi pour mieux voir les carrelets chinois en action. Oups, là, on a les odeurs...
A 15 h 30, nous continuons par la visite du palais hollandais de Mattanchery. On ne se déchausse pas ! On y voit de magnifiques fresques murales du XVIIIe siècle qui représentent la légende du Ramayana, le vert et le rouge dominent. Sympa, je vous passe la saga de l'épopée des rois et reines et dragons... A la sortie de ce musée, avec sa galerie de portraits des rajas, nous faisons une petite promenade à pied dans les boutiques de la rue commerçante qui mène à la synagogue Paradesi, la plus ancienne du Commonwealth, dans le quartier juif de Mattanchery. Fondée en 1568, elle fut détruite par les Portugais en 1662 et reconstruite par les Hollandais qui recouvrent le sol de carreaux de faïence bleue, peints à la main en Chine. On se déchausse !
Bien que ce soit un jour férié, la fête de la République (indépendance en 1947), les échoppes sont ouvertes. Quelques achats plus tard, le bus nous emmène au centre culturel pour un spectacle de kathakali, théâtre classique du Kerala, combinaison d’art dramatique, de danse et de musique. Tiens, on ne se déchausse pas ! Les deux personnages, aux maquillage, coiffure et costume élaborés, accompagnés de leur musicien au tambour, reconstituent des épisodes de la vie de Krishna et des épopées hindoues, le Mahabharata, le Ramayana... Les danseurs, représentant un homme au masque vert, Bhima, et une femme, sont des hommes qui montrent un joli travail de représentation des émotions par leurs yeux et leurs mains, entre mascarade et pantomime.
Demain, mauvaise nouvelle, il y a grève et les routes seront bloquées de 6 heures à 18 heures. Ravi, mais nous ne le sommes pas, nous annonce un départ à 4 h 30 ! Bon, ben on vous quitte, on va manger et dormir. Il est 19 h 30.
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